Les dirigeants portugais vont plus loin encore, puisque l'Acte colonial promulgué le 8 juillet 1930 sous l'autorité de Salazar, alors titulaire du portefeuille des Colonies, et intégré par la suite dans la Constitution de 1933, stipule en son article 2 que « la fonction historique de posséder et de coloniser des territoires d'outre-m er et de civiliser les popula­ tions qui y vivent relève de l'essence organique de la Nation portugaise »3I. SERVICE CLIENT disponible de 9h à 19h du Lundi au Vendredi, LOCATION MEUBLEE AU MOIS ET SEJOURS PROFESSIONNELLES. Mais, sur un même espace, la complexité est beaucoup plus grande. Reinhard (M.) et alii, Histoire générale de la population mondiale, Montchrestien, 1968, p. 553. Les dérogations au droit commun sont souvent justifiées, dans ces deux pays, par l’urgence et l’état d ’exception. cit. Il est vrai que la pitié n ’est pas toujours facile. Il est vrai que, selon tous les plans élaborés par les États-majors, l’Afrique du Nord doit fournir, en cas de conflit européen, grâce à la mobilisation des colons et des indigènes, un appoint militaire indispensable à la Défense nationale. Le caractère limité de leur puissance militaire et navale leur interdit d’envisager d'assurer seuls la sécurité de n’importe lesquelles de leurs lignes de communications, et même de défendre très longtemps leurs possessions par leurs propres moyens. En Grande-Bretagne, le 24 mai, anniversaire de la naissance de la reine Victoria, est demeuré « The Empire Day » depuis 1902, et donne lieu à des manifestations qui sont l’occasion d’entonner le fameux Recessional, l’hymne composé par Kipling à l’occa­ sion du Jubilé royal de 1897. O’Malley, Modem India, p. 582 ; Shakespeare, The Merchant of Venice, acte I, scène 3. 13. On en trou­ vera des exemples plus bas. H faut attendre 1933 pour que trente Maltais soient élus « à cette institution, britannique entre toutes, Y Union Club, tandis que trente Anglais entraient au Casino maltese », les candidatures individuelles s’étant jusque-là heurtées à un impi­ toyable blackboulage16. Aucun, pourtant, ne paraît suffisamment dépourvu d ’intérêt pour être abandonné.   Certains même, comme le leader travailliste Attlee, pensent que le Commonwealth pourrait offrir au monde entier le modèle d’une fédération conforme aux principes de la SDN, fondée sur la coopéra­ tion économique et la sécurité collective32. Hardy (G.), Les Éléments de Vhistoire coloniale. Il suffirait de remplacer ces noms par ceux de Voltaire, Rousseau, Garibaldi, ou Victor Hugo pour attribuer le même effet à l’école de la République française. 47. Demangeon cite le cas d ’une localité d ’Afrique du Sud où, vers 1920, il n’y a plus que quatre épiciers européens contre vingt-sept Indiens30. À ces rivalités s’ajoutent celles qui opposent Européens, indigènes et représentants des diverses minorités, généralement immigrées, qui ont été présentées plus haut. Jagerschmidt (A. Frankel (S.H. Hoffherr (R.), « Une méthode de collaboration internationale aux colonies et dans les pays neufs, les compagnies internationales de mise en valeur », Annales de ¡’économie collec­ tive, 1938, p. 30-43, p. 41. Le nombre total de chrétiens est malgré tout assez faible (environ 650 000 protestants et 360000 catholiques), qui se regroupent dans des zones bien délimitées : les Moluques, le nord des Célèbes, et le pays Batak de Sumatra sont en majorité chrétiens, et surtout protestants ; Timor (partagée avec les Portugais) essen­ tiellement catholique66. Quant aux Empires italien, portugais et espagnol, ils apparaissent, plus ou moins, comme une colonisation de « parents pauvres », née du désir des dirigeants politiques de faire figurer leurs pays au rang des puissances qui ont un rôle à tenir dans les affaires du monde. Faure (É. C’est aussi, à un moindre degré, le cas au Maghreb, où les accents triomphalistes des autorités ne suffisent pas à masquer un réel malaise, à la fois politique et économique. Il est évident que la période étudiée dans ce livre oppose à la dépression de la première moitié des années trente des périodes de profits importants, accompagnés de forts investissements entre 1920 et 1930, puis de nouveau à l’approche de la 37. Balard (M.) et Ducellier (A. [1934], p. 61. The Colonial Problem, Report by a Study Group of Members of the Royal Institute of International Affairs, Londres, Oxford University Press, 1937, p. 281. À la veille de la Deuxième Guerre mondiale, sept pays (Canada, Australie, Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud, Algérie, Tunisie et Maroc) représentent à eux seuls un chiffre de presque vingt-trois millions de personnes, soit environ neuf dixièmes des Européens des «terres d ’em­ pires». 11. 64. Mais la pratique n ’en est pas sérieusement affectée. L’Afrique orientale est essentiellement sous contrôle britannique. Cet élément est évidem­ ment bien antérieur à la crise. L’économie d ’exportation et le développement industriel Que les ressources des pays coloniaux telles que les ont développées les Européens soient avant tout des produits alimentaires et des matières premières est une évidence. Dans les colonies britan­ niques d ’Asie (mandat palestinien non compris), il y a moins de 200 000 Euro­ péens, dont 120000 dans tout l’Empire des Indes. Inversement, bien sûr, des régions entières sont vides d’Européens : en Algérie, dans l’ensemble, ils ne consti­ tuent que 5 % de la population rurale, et ils sont absents de la plupart des régions montagneuses de l'A tlas tellien, comme l’Aurès ou l’Ouarsenis, ou encore les Hauts Plateaux du sud ; on pourrait dire la même chose des zones tropicales du sud-est de l’Afrique du Sud, de Port-Elizabeth à la frontière du Mozambique, et du massif du Basouto3. Une situation analogue, mais à une autre échelle, se rencontre en Nouvelle-Calédonie, où une trentaine de milliers de Mélanésiens de la Grande-Terre (soit la moitié de la population) ont été réduits à des réserves qui représentent 126000 hectares sur une superficie totale de 1 700 000. L’ensemble ne dépasse pas la culture superficielle, mais prépare l’arrivée, alors peu imaginable, de popula­ tions d ’outre-mer. Ces ports méritent toujours, dans les récits des voyageurs, des phrases enthou­ siastes : « Par le va-et-vient de tous ces amoncellements de charbon, de bois, de minerais, des produits les plus divers, on admire l’harmonie et le bienfait des relations de peuple à peuple, on comprend la beauté du travail et pour­ quoi l'industrie et le commerce sont des arts, non moins nobles, non moins grandioses que tous les autres arts », s’extasie, à propos d ’Alger, l’écrivain Jean Mélia32. ), « La population et la question indigène en Afrique australe britan­ nique », La Géographie, 1937-1938, p. 102. Affiliate membership is for researchers based at UCT, elsewhere than in the IDM complex, who seek supplementary membership of the IDM because their research interests align with the general focus and current activity areas of the IDM, for 3-year terms, which are renewable. Ceci explique l’absence de réformes en profondeur, dont la responsabilité sera léguée, le plus souvent, aux gouvernements nationaux issus de la décolonisation. Revised 1956, Londres : Oxford University Press, 1957, p. 119-134. En 1929, la fusion de la société britannique Lever et de la société hollandaise Margarine Unie (la plus importante survenue dans le monde avant la Deuxième Guerre mondiale) donne naissance à Unilever, qui est, en particulier, le plus gros acheteur d ’huile de palme d’Afrique, directement ou à travers ses filiales comme la Société des Huileries du Congo belge, qui contrôle 80 % de la production de ce terri­ toire37. Le système britannique parait, à première vue, d’inspiration totalement opposée, puisqu’il préfère, au renforcement du pouvoir réglementaire, l’éta­ blissement de législatures locales, chargées de légiférer sur les affaires de la colonie. 48 Grandes et petites provinces impériales tissement par tête, les situe au niveau des territoires portugais. Comment apprécier, globalement, le sort des populations, et en particulier l’évolution des conditions de vie depuis l’avènement du régime colonial ? Ce phénomène, plus ou moins durable, s’est combiné avec celui, aux origines plus anciennes, qui poussait des populations traditionnel­ lement orientées vers les activités commerciales à étendre leurs affaires à une aire géographique de plus en plus vaste ; les communautés ainsi expa­ triées ont su profiter des opportunités fournies par la sécurité garantie aux transactions par les colonisateurs, et ont participé ainsi à leur côté à la mise en valeur, le tout ajoutant d ’autres dimensions à la variété du paysage humain des colonies. Mais, même pour les castes supérieures, la vie reste difficile. Une certaine méfiance s’exprime aussi à l’égard de l’indigène qui se flatte d’une éducation européenne. Mais en revanche, chez les adultes, des souvenirs lancinants reposent dans toutes les mémoires, que ravive toute agitation. Le veto de coopération de l’Australie, de la NouvelleZélande et de l’Afrique du Sud qui ont refusé d’engager leur diplomatie et leur armée dans un conflit qui ne leur apparaissait pas comme d ’une impor­ tance vitale, a obligé les Britanniques à évacuer la zone des Détroits, que ses troupes occupaient depuis octobre 1918, et donc à renoncer à imposer leur politique de démembrement des territoires turcs. 299 Les empires coloniaux dans le processus de mondialisation des nationalistes du VNQDD après la révolte de Yen-Bay permet aux communistes de chercher à reprendre à leur compte le combat pour l’éman­ cipation, avec un discours qui reste modéré. Depuis longtemps, des observateurs de bon sens ont estimé que la coloni­ sation agricole européenne ne pouvait avoir, même pour des raisons pure­ ment économiques qu’une place très limitée, car elle exige des capitaux difficiles à réunir, et une rentabilité forte, en dépit des variations très impor­ 90. Comme on l’a vu plus haut, des terres nouvelles ont pu être conquises par défrichement, drai­ nage ou irrigation, dont une partie au profit des indigènes. Il en va de même en Indochine, où un million d ’hectares ont été concédés à des Européens, dont 300 000 hectares de rizières sur environ 4 millions13. Le phénomène atteint aussi des régions qui, traditionnellement, n’ont rien de comparable aux vieilles « four­ milières » d ’Asie ou du pays des Pharaons. Il va de soi, fort logiquement, que la condition de protégé n’implique pas de droits politiques particuliers vis-à-vis de la métropole, puisque les protégés gardent une nationalité qui est celle de leur pays ou la qualité de sujets de leur souverain. En Afrique du Sud, les gouvernements blancs durcissent leur législa­ tion : en 1923, le Native Urban Area Act tend à réglementer l’immigration dans les villes, et à organiser strictement la ségrégation67. Mais l’extension même du statut de Dominion ne va pas de soi. Gourou (P.), L’Asie, p. 339. La domination coloniale, d’ailleurs, se voit autant reprocher par ses adversaires de maintenir les pays dans l’ar­ riération que d ’en avoir saccagé la culture traditionnelle, dénonciation qui n’est qu’en apparence contradictoire. Furnivall (J.S. Et combien de terres vides, minuscules, éparpillées aux quatre vents des océans ! Le rapport Moyne dénonce la malnutrition, l’insalubrité des conditions de logement, la destraction des structures familiales (60 % de naissances illégitimes) qu’entraîne la misère. Barrages, digues, canaux, ont, depuis le XIXe siècle, mobilisé les efforts des ingénieurs euro­ péens et ceux de milliers de travailleurs locaux. Il en va ainsi d ’un quatrième Dominion britannique, l’Afrique du Sud, où les Blancs représentent environ 2 millions de personnes sur un total d ’un peu moins de dix millions en 1936, soit près de 21 % de la population. Documentation catholique, 1937, p. 587. Le Houérou (F.), L’épopée des soldats de Mussolini en Abyssinie, 1937-1938, « Les ensablés », l'Harmattan, 1994, p. 54. Dans certains pays tropicaux, même, la production est une exclusivité indigène : tel est le cas de l’arachide au Sénégal, dont la culture est organisée par la confrérie musulmane des Mourides, ou du thé à Ceylan, ou bien encore du cacao en Afrique occiden­ tale. Il faudra la conjonction de l’action des jeunes nationalistes et de l’intelligence politique du jeune Mohammed Ben Youssef, futur Mohammed V, désigné par le choix du résident Steeg en 1927, de préférence à deux frères plus âgés, pour maintenir à la dynastie alaouite un prestige qui lui permettra de survivre à l’indépendance. Dans les territoires britanniques, les Indiens sont souvent très entreprenants. Cette situation se vérifie ailleurs, comme le confirme une statistique plus précise portant sur 85000 actifs européens aux Indes néerlandaises en 1930 (soit la très grande majorité des actifs)7 : Secteur d’activité Pourcentage de la population active européenne Production de matières premières Administration Transport Commerce Professions libérales Industrie 23 23 11 11 11 6 Certes, même dans ce type de colonies, l’Européen n’occupe pas unique­ ment des fonctions bien rétribuées de direction.

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